A la dame de Shalott
Immobile parmi les ombres
je tisse ma tombe
De grands chevaliers vont par le monde
sur leurs montures auréolées d’argent
Dans mon miroir
les petites vies vivent leurs petits drames
parmi les roseaux et les nénuphars
Les amants-nuages
yeux de miel et lèvres de fraise exigeantes
soupirs élans fous meurtrissures
Ronde de visages aimés ennemis
fades fantômes au fond de l’image.
Immobile parmi les ombres,
quand ma raison s’effondre
devant le miroir d’illusions,
tisser de tristes mirages de la vie
qui s’écoule au soleil
sous les saules et les peupliers souples ;
Tisser dans le noir de tristes entrelacs
un œil sur la vie que je ne vis pas
dans la tour où se pressent les ombres.
Un poème inspiré par ce tableau de Waterhouse : The Lady of Shalott
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