Ombre grande
guetteur
Les quais vibrants de voitures
vrombissement des moteurs imbéciles
Heure où les camions se ruent pour la curée
J’aperçois l’imprévu cavalier
fendant le flot vorace
remontant le courant mécanique
pour aller disparaître parmi les voix brisées
dans les récifs acides de mon délire
Quelles pierres droites porteront son nom ?
Quels vents souffleront les syllabes insidieuses,
nébuleuses consonnes sous les tracés de pluie ?
La pythie lève ses yeux sanglants vers la mue du ciel
et hurle
Il dessinait des vies à venir
dans les marges des plaines de papier
et serrait des rêves dans ses paumes terreuses
où s’enchevêtrent lichen et promesses salines
Ombre grande
guetteur
sape les radicelles hésitantes
Des jours et des jours
aux boussoles de peau muette
je laisserai grandir les résistances opiniâtres
Ombre grande
lame vive
L’hiver têtu tombe sur mes os
impose la marée d’équinoxe immuable
Une flèche infinie de marbre et d’onyx
barre le chemin
ô ombre grande qui hante mes pas
Photo : The Red Sword de Kevin Reynolds
... Petit clin d'oeil extrait d'Amélie Poulain :
Wow... Black and white, sure enough. Black and black, black on black, with tiny white dots...
RépondreSupprimerUn destenn vras eo, savet hir ha pell.
Muioc'h a zu evit a wenn, a gav dit ? Marteze a-walc'h ;-) Mersi bras dit evit da gemenadenn, pokoù gwenn en noz du !
RépondreSupprimerMersi, pokoù gwenn dit en-dro!
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