J’aurais aimé dire
l’âme maternante des lilas
et les mystérieux rosiers sucrés
ce printemps
Mais
Il est passé
comme une averse
sur le Yeun Elez qu’il aime
comme ces oiseaux sans pattes
qui jamais ne touchent terre
comme la poudre d’or du couchant
sur les falaises de ses ancêtres
les baies les brisants les courants
et les saisons impudiques
Il hante les landes violettes
ne saurait se résigner
à la douceur domestique
du poney de manège
Il n’entend pas
se tendre les dendrites
et les vaisseaux de pierre
Il n’entend pas
mes paupières hurlant
dans les univers pulvérisés
par sa beauté immense
illimitée
Par-delà les tours de pluie
j’aurais aimé
un poème
à la place d’une épée
Photo 1 : Yann Renoult, série "Yeun Elez", source Flickr : http://www.flickr.com/photos/jazzinwb/
Photo 2 : Yann Renoult, idem
Merci à l'auteur de m'avoir permis de les publier ici
Ken brav... Gourc'hemennoù.
RépondreSupprimerHey, trugarez, mignonez ! Atav e ra vat lenn kement-se !
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