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Elle est assise
dans ses quarante kilos
devant la mer
vaste
comme les questions
qu’elle se pose
j’imagine
devant la mort.
Elle est assise
sous ses yeux
et sous le ciel
ses yeux regardent
et gardent ce qu’ils regardent
dans sa main
qu’elle dépliera de l’autre côté
comme un enfant montre ses billes
au soleil
et à ses copains.
Elle entraîne ses yeux
à l’horizon
elle s’entraîne
au point de non retour.
Assise
dans ses quarante kilos
dans ses quatre-vingt-deux ans
elle vérifie une dernière fois
le tour de la terre
par la mer
avec ses yeux
elle marche sur l’eau.
Elle cogne à l’horizon
pour ouvrir
à la mer
la porte du ciel.
Elle se prépare
pour être la première
le dernier jour.
Source : Temporel, revue littéraire et artistique, n°7
http://temporel.fr/
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