homme
tronc contre lequel je me love toute entière
écorce palpitante
Sa peau porte les goûts
du dehors et du dedans
frère de ventre doré
Sa densité
l’espace rempli entre les parois de peau fine
Les brumes murmurent dans ses cheveux
le silence de la neige
chant des torrents sur les rochers
son âme-serpentine
Fixes
les yeux sans compromis
troncs alignés au vent des précipices
fine flèche ébouriffée
qui chante les luttes du crépuscule
Homme debout
- aigle -
le ciel brûle.
Homme du rêve
trou d’eau au désert parmi les lignes de chant
Bras de sève
bras de foudre
avant-bras de soleil levant
La nuit s’accroche à ses cheveux
ses jambes hardies mangent la colline
et les vestiges du temps
À la bouche
un jus de mûres dodues
il regarde l’horizon couler
accompagne le vent.