©Kiriko Nananan

mercredi 17 mars 2010

Meerhem

Il y avait
dans cette rue de lumière
des cours mystérieuses et des utopies
des femmes-ouragans
langeant des enfants
sur des matelas crasseux tirés devant les seuils
dans des relents de friture et de lessive bon marché
et des hommes
dont les yeux partis ailleurs
faisaient le tour de leur vie et de la fumée de leurs cigarettes.

Tu m’avais emmenée
jusqu’à la plus secrète passerelle
celle qui menait vers le bout du quai
au bord du monde connu
au jardin secret des péniches
et avais exaucé nos silences
un jour d’or et de miroirs brisés.

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