©Kiriko Nananan

samedi 30 avril 2011

Beltaine...

... passage de l'obscurité à la lumière, meilleur moment de l'année pour se faire tatouer ! ;)
C'est aussi l'occasion de penser un peu plus que d'habitude à la terre qui nous porte, et à ses saisons.
Que les feux brûlent haut cette nuit ! Voici un très bel air de circonstance...




Kala-hañv laouen d'an holl !
Happy Beltaine, everyone
!





Loreena McKennitt - Huron 'Beltane' Fire Dance (album "Parallel Dreams") - http://www.quinlanroad.com/

vendredi 29 avril 2011

Gjallarhorn - Suvetar (Goddess of Spring)





Magnifique hymne de saison, hymne de feu et d'épis de blé gonflés, qui m'accompagne à chaque printemps depuis des années ! Tout le monde est là, les esprits de la terre, des pierres, des landes et des bouleaux...
Voici ce qu'on peut en lire dans le livret du disque "Sjofn" du groupe finlandais Gjallarhorn : "Runo song from Karelia. Invocation to welcome the goddess of spring and the fertility of the earth". Juste ce qu'il nous faut !



Traduction des paroles en finnois :

Suvetar, fine matron
Arise to see the seeds
Raise the matron's corn
So that we may be spared pain

Manutar, matron of the Earth
Lift up the shoots from the ground
New shoots from the stumps
So that we may be spared pain

Feed us with honey-hearts
Give us honey-drink
Delicious honey-grass
On a blossoming knoll

You have shining silver
You have glistening gold

Rise up, O maiden
Black from the soil

Underground crone
Most ancient of Nature's daughters
Make the peat shoot forth
And the ground turn over

Underground crone
Most ancient of Nature's daughters
Lift up a thousand seedlings
To reward my efforts


Mel. : J. Wilhelms; Texte : trad.; arrangement : Gjallarhorn
http://www.gjallarhorn.com


dimanche 10 avril 2011

Humberto Ak'abal

Voici une très belle découverte que je suis heureuse de partager : Humberto Ak'abal est indien maya-kiché du Guatemala; il écrit à la fois en maya-kiché et en espagnol. Je ne reproduis ici que les versions espagnoles de trois poèmes que j'ai particulièrement aimés.

Une mention spéciale, très personnelle je l'avoue, au dernier des trois, "Siempre" : il semble se mouler parfaitement au sentiment qui m'a amenée à écrire La parenthèse des spectres, le texte que je suis en train de finir...
c'en est presque effrayant.


HOY (KAMIK)


Hoy amanecí fuera de mí
y salí a buscarme.

Recorrí caminos y veredas
hasta que me hallé

sentado sobre un tanatón de musgo
al pie de una cipresalada,
platicando con la neblina
y tratando de olvidar
lo que no puedo.

A mis pies,
hojas, sólo hojas.

***


Y NADIE NOS VE (MAJ JUN KOJILOWIK)

La llama de nuestra sangre arde
inapagable
a pesar del viento de los siglos.

Callados,
canto ahogado,
miseria con alma,
tristeza acorralada.

¡ Ay, quiero llorar a gritos !

Las tierras que nos dejan
son las laderas,
las pendientes,
los aguaceros poco a poco las lavan
y las arrastran a las planadas
que ya no son de nosotros.

Y aquí estamos
parados a la orilla de los caminos
con la mirada rota por una lágrima…

Y nadie nos ve.

***


SIEMPRE (RONOJEL Q'IJ)

Siempre,
siempre detrás de mí.

Hasta conoce
el camino de mis sueños.

Me detengo,
le ayudo con su carga,
y el Recuerdo
calma su sed
bebiéndose mi llanto.

Extraits du recueil Les traces du jour et de la nuit, édition trilingue, éditions Patiño, Genève.


samedi 9 avril 2011

Vladimir Maïakovski

Et je sens
que "moi"
est trop petit pour moi.
Quelqu'un veut en sortir obstinément.

Extrait de : Le nuage en pantalon (1915) ; traduction de Wladimir Berelowitch